Un sentiment de soulagement domine au lendemain de l’accord global climat à Paris. Soulagement d’avoir évité l’échec de Copenhague, plutôt qu’un soulagement de contentement franc. Mais soulagement quand même, avec une petite portion de joie.
On a tellement été habitué sur les enjeux environnementaux à des bouteilles presque vides ou à 3/4 vides que l’on va ici se satisfaire de cette bouteille à moitié pleine.
Alors pour tous ceux qui veulent avoir un résumé en 10 points, voici notre vision du top5 et du flop 5 :
TOP5 :
– un accord UNANIME et GLOBAL de 195 pays : c’est sa force principale!
– la prise en compte d’objectifs « bien en dessous de 2°C » et de tous les « efforts pour descendre à 1,5°C ». Une vraie ambition cohérente avec les enjeux
– les 100 milliards d’aide annuelle « au moins » débloqués par les pays « développés » en faveur des pays pauvres
– la prise en compte de « responsabilités différenciées » entre les pays : chacun doit participer à l’effort, selon ses moyens, sa taille, sa responsabilité dans le dérèglement climatique
– un principe de révision tous les 5 ans, pour aménager et améliorer les objectifs et contributions
FLOP5 :
– pas d’objectif chiffré juridiquement contraignant (très gros inconvénient)
– pas de prévision d’un objectif de pic des émissions, et en général aucune contribution chiffrée en GES
– la ratification du traité seulement en 2020 (d’ici là on pourrait faire ce que l’on veut)
– les 100 milliards d’aide seulement à l’horizon 2025
– toujours pas de prise en compte explicite des émissions des avions (ni du transport maritime)
Je vous laisse avec un lever de soleil au Brésil. Cet accord est un bon point de départ. Il laisse de l’espoir, mais un espoir à transformer rapidement en actes.
Laurent.